Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Il y a comme un problème...
16 octobre 2012

Harlem Désir, nouveau 1er secrétaire du PS

N'étant ni militant, ni sympathisant socialiste, j'avoue que ce vote "pour" ou "contre" Harlem Désir à la tête du PS, tel que présenté sur Newsring, n'a guère de sens pour moi. Je me contenterai donc de faire deux remarques.

Ceux qui ont voté sur ce sujet se sont très majoritairement déclarés "contre" la personne de M. Désir à la tête du PS ; pour autant, aucun n'a pour l'heure daigné motiver son jugement. Pourquoi? Peut-être parce que la formulation de la question semble d'abord en appeler à notre subjectivité, bien plus qu'à notre esprit d'analyse. Sans doute aussi parce que, pour le commun, M. Désir n'est finalement qu'un "fameux inconnu", j'entends par là une personnalité aussi médiatique qu'elle est transparente, une personne qui a longtemps donné l'impression de faire office de plante verte dans le paysage politique socialiste. Depuis des décennies, Harlem Désir hante les allées politiciennes, mais, sans vouloir lui faire injure, plus comme faire-valoir ou comme alibi historique de la diversité. Je ne suis pas un initié de la vie politique française, aussi M. Désir reste-t-il encore et toujours pour moi ce premier (?) (ou à défaut de premier, le plus emblématique) président de SOS-Racisme qui a su jouer de circonstances favorables pour rebondir dans la hiérarchie d'un parti en profitant de sa différence au moment où le concept de diversité apparaissait en politique. De mon point de vue, c'est plus la discrimination positive qui a conduit M. Désir à cette destinée que ses qualités politiques intrinsèques, quelles que soient par ailleurs ses qualités d'homme de dossier et ses qualités personnelles que je ne saurai remettre en cause ... puisque je ne les connais pas.

Pour autant, cet homme "transparent" pourrait très vite prendre une autre dimension, tant il faut toujours se méfier de l'eau qui dort. D'ici quelques mois, au tournant du délai posé par François Hollande en terme de "premiers résultats probants", soit moins de deux ans, il se pourrait bien que M. Désir s'affranchisse de sa solidarité avec un premier ministre en perdition pour pousser son pion personnel dans la mandature (fin de la politique fiction).

Le second point que je voulais noter ici est relativement simple : la candidature de M. Désir était portée par "l'appareil politique Aubry" et par le duo exécutif ; en cela elle représentait la motion du soutien solidaire et indéfectible au gouvernement Ayrault et au président Hollande. Or cette motion vient de recueillir moins de 70% des suffrages des militants du PS, ce qui met en évidence une "opposition" de facto, forte de deux motions à plus de 10%. Ce vote résonne donc comme un écho à l'actuelle tendance sur Newsring. A ce titre, on peut donc supposer que la personnalité d'Harlem Désir semble avoir posé problème à certains militants, ce qui le place en position de faiblesse avant même sa nomination définitive. A moins que ce ne soit la politique du président qui ait été contestée par les militants à travers lui. Dans les deux cas, le camp socialiste se prépare donc des temps difficiles.   

Publicité
Publicité
Commentaires
Il y a comme un problème...
  • Un regard décalé sur l'information du moment, des analyses originales sur les sujets d'actualité, un point de vue dérangeant qui pose de vraies questions sur notre société et son mode de fonctionnement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Il y a comme un problème...
Archives
Publicité