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Il y a comme un problème...
18 août 2012

Jour de colère... vendanges précoces

Un blog, c'est un peu une tranche de vie ; c'est personnel quand bien même celui-ci se veut présenter une certaine objectivité dans les analyses. Mais de temps à autre, cela peut devenir très personnel, et totalement subjectif. C'est le cas aujourd'hui, car aujourd'hui je suis en colère, mais alors bien en colère (lol). Et par cette chaleur, c'est contre-indiqué pourtant (lol)

Il faut dire que plusieurs évènements sont venus se télescoper dans cette période estivale qui tient ses promesses au niveau des températures élevées. Voici donc trois tranches de vie qui n'ont aucune valeur statistique mais qui peuvent faire réfléchir sur notre société.

Une ville de moyenne importance dans la Vaucluse, un matin de semaine sans rien de particulier, vers 10h du matin. Il m'aura fallu une demi-heure pour couvrir les trois kilomètres du centre-ville, ponctués de trois ronds-points et de trois feux tricolores. Après ça, on viendra vous parler de la couche d'ozone à préserver, des particules issus des pots d'échappement qui polluent l'atmosphère et provoquent des affections respiratoires dans les zones urbaines. Forcément quand une municipalité ne prend pas en compte le fait que le flux routier des mois d'été est multiplié par un facteur 3, 5 ou 10 selon les heures, et qu'elle s'ingénue à rythmer les feux comme en période normale sans souci du moindre bon sens ou de la moindre coordination, les automobilistes coincés font la joie des marchands de carburant. Et ne venez pas me dire que tout cela n'est pas sciemment organisé, parce que, non c'est bien fini, je n'accorde plus aucun crédit à cette approche naïve des faits. Quand les faits, têtus, se répètent de jour en jour et d'années en années, ce n'est plus du je m'en-foutisme ou de l'irresponsabilité, c'est très clairement une stratégie commerciale. Est-ce pour favoriser les pétroliers ou les commerces de proximité ? Vu la lenteur, on a en effet tout le temps pour aller chercher son pain, son croissant ou son journal...On aurait même du temps pour commander et boire son café crème !! Et bien évidemmment en sortie d'agglomération, nombreux ont été les véhicules à s'arrêter à la pompe, Un embouteillage sous le soleil avec la climatisation à fond, ça abaisse l'aiguille de la jauge !!! Dois-je préciser que le flux s'est trouvé à nouveau stoppé quelques kilomètres plus loin dans une autre petite agglomération. Quand la file de voiture en arrive à dépasser les limites territoriales dudit bourg, on peut quand même se poser la question de savoir si on ne peut pas "faire autrement" pour écouler le trafic principal. Mais cela intéresse-t-il vraiment les "responsables", de toute façon jamais "coupables" de rien.

 

Avignon, préfecture du Vaucluse : à l'intersection des deux grandes routes ex-nationales, les feux tricolores filtrent les véhicules ; et comme le carrefour est complexe, les temps d'attente sont trois fois supérieurs au temps de passage. Jusque là, rien à redire. Sauf qu'à ce feu stratégique, les automobilistes se retrouvent confrontés - c'est le mot juste vous en jugerez par vous même - à une cohorte de "gens du voyage". "Roms", "gypsis", "gens du voyage", "itinérants".... le politiquement correct peut trouver autant de synonymes ou d'appellations acceptables qu'il veut, il s'agit de personnes qui pratiquent une certaine forme de mendicité sur la voie publique. Là, la mendicité déguisée consiste à offrir un "service" aux automobilistes sous la forme du nettoyage de leur pare-brise. Passons sur le fait que le travail non déclaré est interdit, que l'occupation de la voie publique est soumise à autorisation ; disons alors qu'il y a un service proposé et un deal qui se conclut ou pas. Pourquoi pas, après tout, si la puissance publique le tolère ? Il vaut mieux "travailler" pour gagner son argent que de se livrer à des trafics en tous genre. Sauf que là, on ne propose pas, on impose. Quand un gamin de 12 ans se poste au milieu de la chaussée pour vous arrêter à 30 mètres du feu.... parce que c'est la zone qui lui est dévolue sans doute ; quand vous parvenez à en faire le tour et que vous vous retrouvez assailli de trois ou quatre gamins du même âge prenant d'assaut votre pare-brise, quand vous leur signifiez très distinctement et très clairement que vous n'avez pas besoin du dit service mais que l'un d'eux insiste néamoins et commence à répandre une eau de couleur suspecte pour vous imposer la dime, là il y a problème. Car à ce moment-là, vous pouvez vous sentir piégé, en situation d'insécurité et là très clairement le "service" devient racket. Car rien ne vous garantit que votre véhicule sortira indemne de cette rencontre pour peu que vous restiez ferme sur vos positions... Un rétroviseur, un balai d'essui-glace ce n'est pas si résistant. Moi, j'ai eu droit à un coup de raclette, côté manche, sur le pare-brise, façon pour la gamin de me signifier son mécontentement face à mon refus obstiné. Mon pare-brise est solide et ma voiture suffisamment âgée pour ne plus craindre les rayures. Mais j'imagine l'état émotionnel des touristes ce jour-là, de tous ceux qui, n'ayant pas l'habitude de ce risque potentiel sur les routes estivales du sud de la France, roulent encore les vitres grandes ouvertes et les portes non vérouillées. 30 "Roms" sur un feu tricolore qui imposent leur loi psychologique, et aucune patrouille de police pour au moins surveiller que rien de fâcheux n'arrive, c'est tout simplement inacceptable.Il y a clairement une volonté politique, de la municipalité comme de l'Etat via la préfecture, de laisser s'installer en des points du territoire des zones d'insécurité patente ou potentielle. Bien sûr, tout le monde poussera des hauts cris le jour où un automobiliste, plus affolé que la moyenne, forcera le passage en renversant l'un de ces gamins ; bien sûr les censeurs des beaux quartiers se révolteront de tout incident "regrettable"... Mais qu'auront-ils fait concrètement pour qu'un tel accident n'arrive pas ?! Et il y aura encore des bonnes âmes pour s'étonner que les forces politiques de l'extrême, sinon extrêmistes, développent leur électorat dans ces zones ?! Mais redescendez sur Terre, quittez vos oeillères, mettez-vous en danger psychologique, vous aussi et on en reparlera !!!

 

La Banque Postale : depuis des mois cette banque consent de gros efforts financiers pour asseoir sa politique de marketing. Dans le monde de la bancassurance, les temps sont durs car la compétition est rude, surtout avec l'émergence des banques en ligne. Alors on promeut la qualité de service. Parlons-en. Pour des raisons qui combinent le personnel et le professionnel, je devais récupérer une somme conséquente en argent liquide, certains pays étrangers - même des plus développés - préférant le cash aux chèques de voyage ou aux cartes de crédit. Pour obtenir des devises, il me fallait donc des euros en cash. Il faut savoir que chaque banque établit sa propre limite, au jour ou à la semaine, et ce quel que soit l'avoir disponible sur le compte. Ce paramètre intégré, j'ai donc suivi la procédure de la banque, soit deux retraits espacés d'une semaine. La première semaine, aucun souci pour effectuer la transaction. La seconde, le jour dit à l'heure convenue, la porte est close... C'est "fermé pour la journée". Evidemment on ne prévient pas le client ; on vous demande adresse email et numéros de téléphone pour pouvoir vous placer des pubs et des services en extra, mais pour vous prévenir d'un empêchement, d'un souci technique qui suspend le service à rendre, que nenni. Fort opportunément un pannonceau explique que "c'est fermé aujourd'hui mais que cela sera ouvert demain de 10 à 11h,mais uniquement pour des opérations de courrier". Le lendemain je me suis donc présenté un peu avant 10h, car même si je ne pouvais retirer mon argent - car faut-il le rappeler il s'agit de MON argent !! - pour une raison technique, au moins aurais-je l'assurance que l'opération pourrait être faite le lundi matin dès 9h. A 10h - sonnerie du clocher faisant foi (lol), la porte ne s'est pas ouverte. A 10h15 elle était toujours close. Entre-temps le préposé aux colis et courriers avaient lui aussi buté contre la porte close et était donc reparti sans son chargement, en attente depuis le jeudi après-midi !! Avec ça, les Colissimo sont sûrs d'être livrés en 48h chrono ! J'ai donc cherché à contacter la Banque Postale avec un numéro... payant, après avoir envoyé un email par le canal interne sécurisé. Bien évidemment, la personne n'a pas été en mesure de me fournir le moindre renseignement utile. Résumons-nous : je suis la procédure bancaire pour retirer de l'argent liquide de mon compte, argent dont j'ai urgemment besoin car je pars lundi soir avec des rendez-vous professionnels dès le lendemain. La procédure a été convenue voici trois semaine !! Et à cette heure, je n'ai aucune assurance que mon argent dort bien à la banque en attendant que je vienne le récupérer avec 3 jours de retard. En d'autres termes, "ma" banque séquestre "mon" argent ; le je- m'en-foutisme des uns, l'irresponsabilité des autres, la désorganisation de l'ensemble font que ce manquement à la clientèle m'a déjà coûté quelques euros en téléphone, de l'énervement et du temps alors que j'ai un voyage à préparer, et la facture risque de s'allonger car quid des frais liés aux éventuelles annulations ou report, vols, hôtels et RV. Les préjudices sont pour moi, les frais sont pour moi : tout ceci a-t-il un sens ? Tout ceci est-il logique ?! Enfin, il s'agit de mon argent et je ne pourrais pas le récupérer !? Vous me direz, changez de banque ! Le problème, c'est que je ne suis pas sûr que les mêmes manquements ne se produisent pas de la même façon partout... C'est un climat général, plus visible sur un petit bureau de poste à la campagne, mais au delà de la responsabilité individuelle, le manquement d'un employé, "l'erreur humaine", c'est tout un système qu'il convient de dénoncer, un système où le client, le citoyen, est une simple vache à lait, un kleenex, un citron (j'arrête là vous avez saisi l'idée lol). C'est le royaume de Ubu roi, où le serviteur devient roi et où le roi n'est considéré que comme justification au statut du serviteur.

Voilà chers lecteurs, trois exemples qui me conduisent à penser que la France est une société qui part à la dérive. Bien sûr, il y a toujours des trains qui arrivent à l'heure, mais quand le basique n'est plus assuré, quand un système, bancaire ou autre, vous montre très clairement que le citoyen, le client, l'électeur n'ont aucun droit et ne peuvent compter sur aucune considération, on peut légitimement se poser la question de savoir si une telle société mérite de perdurer et s'il ne faut pas, au contraire, très vite remettre tout à plat pour placer l'individu au centre de la logique sociétale. 

 

 

 

 

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