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Il y a comme un problème...
14 janvier 2015

Il était une foi....

Sans doute existe-t-il une force cosmique responsable de cet Univers dans lequel la Terre et l'humanité qu'elle abrite prennent place. Et sans doute dans l'histoire des Hommes, certains "élus" ont-ils été plus réceptifs à ses communications vibratoires baignant l'espace intersidéral, ce qui les a amenés à se réclamer, de bonne foi, témoin ou messager d'une force qualifiée de divine, voire à prétendre l'incarner. Cependant, je doute fortement que ce soit cette même force cosmique - cet organisateur du Grand Tout - qui ait jamais explicité, par le menu, les détails devant régir le quotidien et les pensées des populations, de leur façon de s'habiller à celle de se nourrir et même de pratiquer leur foi, puisque là est le sujet du jour. 

Il est déjà suprenant de prétendre imposer à nos contemporains, dans la lettre plus que dans l'esprit, des écrits remontant à près de deux ou trois millénaires ; il est à tout le moins suspect de prétendre comme absolus, puisque "gravés dans le marbre", des textes rédigés des siècles après les "évènements" relatés par des personnes qui n'en furent donc pas les contemporains. Si, comme je le pense, elle est cette conjonction harmonique avec les phénomènes vibratoires qui régissent le monde physique et nous y rattachent, alors la foi doit rester une affaire d'individu et non celle d'une structure cultuelle, d'une organisation temporelle - fut-elle spirituelle - régnant sur notre pensée ; parce qu'elle renvoie à un état de conscience qui est de l'ordre de l'extra-sensoriel, parce que la foi est comme un pont jeté entre soi et l'Univers. 

Il ne devrait pas y avoir d'église, de mosquée ou de temple, autant d'édifices qui rejettent plus qu'ils ne rassemblent en réalité, mais des lieux ouverts à chacun, dédiés à la méditation intérieure et dotés de salles d'échanges et de discussion sans "directeur de pensée" ou "officier du culte". Alors l'intégrisme, le fanatisme et la volonté hégémonique d'un culte sur les autres n'auraient aucune légitimité, qu'elle soit tirée d'une interprétation de textes "sacrés" ou de la volonté d'un chef religieux. Les religions installées dénoncent l'orgueil et la vanité comme des péchés, mais ne sont-elles pas elles-même gouvernées par ces mêmes sentiments ?

Quand le vol d'un cheval était puni de la pendaison dans le mythique far west américain, cela avait du sens, puisque son propriétaire, devenu homme à pied isolé dans ces immensités dépeuplées, était généralement promis à une mort lente.  Imaginerait-on châtiment identique aujourd'hui pour le vol d'un cheval-vapeur, pardon d'une automobile, à LA ? Naturellement que non. Il en va souvent de même avec ces préceptes religieux qui ostracisent ou radicalisent les populations en les discriminant ou en les décrétant comme "élues de Dieu".   

A l'époque et en des lieux où l'hygiène sanitaire et alimentaire posait -et pose encore- problème, cela avait du sens d'interdire la consommation de certains aliments, facilement infectés de toutes sortes de parasites transmissibles à l'homme. Ainsi le porc dans les régions chaudes du globe. Mais où est l'impureté avérée, ou plus exactement le risque aujourd'hui, à l'heure des réfrigérateurs et des tables de cuisson vitrocéramiques ? La loi du Talion comme les principes de la charia peuvent-ils avoir un sens dans un Etat de droit pour l'une, dans une démocratie pour les autres ? Sous prétexte de respect de traditions - quand bien même inspirées par le divin mais forcément ré-interprétées par l'humain - il faudrait que les sociétés se figent selon des règles et des normes devenues anachroniques ?!

La foi s'impose à soi (y compris le défaut de foi puisque l'athéisme peut être considéré comme une foi en autre chose), mais en aucun cas, justement parce que la foi est la foi, elle ne saurait être imposée à l'autre, d'aucune manière. Et s'il est des gens, par milliers, par millions, à partager une même vision de la foi, cela n'autorise en rien ce groupe de fidèles, ou les chefs qu'ils se sont choisis, à imposer leurs vues et coutumes à ceux qui croient autrement.

Il ne peut y avoir de "guerre" "sainte", ces deux termes étant radicalement et définitivement antinomiques. Et tant qu'on laissera des personnes penser le contraire, alors oui, là on aura comme un problème 

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