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Il y a comme un problème...
14 juin 2012

Et les charognards prirent leur envol..

Ils ne sont pas encore élu et déjà ils tirent des plans sur la comète ; elle n'est pas encore battue et déjà ils l'enterrent. Ces petits "meurtres entre amis", se font sans doute depuis la nuit des temps politiques, mais c'est quand même étonnant de voir que leurs auteurs n'ont aucune honte à les laisser fuiter dans la presse. Car s'il faut en croire les informations du jour, trois candidats en lice pour le second tour de dimanche se verraient bien au perchoir de l'Assemblée nationale en lieu et place de Ségolène Royal, que celle-ci soit élue.. ou pas. Y aurait-il déjà comme un fumet d'hallali à La Rochelle dans le camp socialiste ? Le président Hollande aurait-il déjà décidé de revenir sur son pacte, le cas échéant, afin de préserver la paix de son ménage ?

La moindre des corrections serait d'abord d'attendre le verdict des urnes : non seulement les sondages n'ont jamais fait une élection, mais dans le duel fratricide Falorni-Royal, le tweet de Valérie Trierweiler pourrait bien avoir modifié la donne dans le sens contraire à la volonté affichée par la "first girlfriend". Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais dans cette primaire socialiste non autorisée, il eût été logique que le perdant s'efface dès lors qu'il s'adresse toujours aux électeurs "socialistes" quand bien même il n'est pas investi par les instances parisiennes. Vous me direz : Ségolène Royal tiendrait-elle ce discours si elle avait terminé derrière Falorni ? N'aurait-elle pas fait jouer le fait qu'elle seule est la représentante officielle du parti ? Quoi qu'il en soit, les électeurs de droite devraient logiquement profiter de l'aubaine pour ternir la victoire annoncée de la gauche ce dimanche en mettant hors-jeu un symbole du PS et de la Hollandie.

Quant à nos trois compères socialistes, qui sont, certes, en situation de ballotage favorable, ils pourraient avoir la décence de ne pas se glorifier de la peau de leurs adversaires respectifs avant de les avoir effectivement battus, de la même faon qu'ils ne devraient pas anticiper le vote favorable de leurs propres électeurs avant d'être assurés de les avoir définitivement leurrés... Pour le dicton, je ne suis pas sûr : je crois qu'à l'origine on parle d'un ours et d'un chasseur mais bon vous avez saisi l'idée générale :-) .   Si une telle attitude n'est pas révélatrice d'une rare outrecuidance... Et dire que les socialistes version Normalité 2012 veulent nous la jouer humble, uniquement concentré sur la tâche à accomplir et sur le redressement de la France !  

Hé bien, parlons-en un peu de cette posture d'excellence : dans ce trio de prétendants au poste promis à Ségolène, on retrouve, outre MM. Bartolone et Glavany, Mme Lebranchu, titulaire d'un portefeuille ministériel à l'intitulé long comme le bras, c'est dire l'importance de sa charge actuelle. Pour autant, elle se verrait bien trônant en majesté au palais Bourbon. C'est vous dire l'intérêt qu'elle a de son actuelle fonction ministérielle ; c'est vous dire combien elle se sent effectivement concernée par la noble mission de "réparer la France de cinq années de Sarkozysme" (comme ils disent si volontiers) et de préparer la France à relever les défis économiques et sociaux des mois à venir. Etre présidente de l'Assemblée et jouer la maîtresse de cérémonie serviraient donc plus les intérêts de la nation que d'être en charge d'un ministère ? Oops... cela traduirait-il un manque de confiance en ses capacités ? Etrange... Et peu flatteur pour le duo exécutif qui l'a nommée !!  Faire la loi sur les temps de paroles et les rappels à l'ordre compterait davantage qu'être en prise avec l'administration d'Etat et les besoins des français ? Je ne comprends pas trop cette schizophrénie où les mêmes qui nous parlent sur les plateaux radiotélévisés de "travail pour l'intérêt général", "d'investissement personnel pour une mission d'importance", s'empressent d'acter dans les faits pour satisfaire une ambition éminemment personnelle. Le devenir politique et le futur statut de Mme Lebranchu m'indiffèrent complètement et je la prends ici pour cible parce qu'elle s'est placée dans mon viseur-à-critiques mais bien évidemment, elle n'est pas un cas isolé dans la confrérie des gens qui veulent nous gouverner. Ce que je leur reproche, à tous, c'est ce discours parfaitement hypocrite de parler "intérêt général" quand ils ne pensent qu'à leur intérêt personnel. Ils ont le droit légitime d'avoir de l'ambition et de vouloir se construire une trajectoire professionnelle - car la politique est devenue un métier, bien  rémunéré, plus qu'une vocation. Mais qu'ils aient au moins l'honnêteté intellectuelle de ne pas en faire des tonnes devant les micros et caméras pour vanter des fonctions qu'ils considèrent avant tout comme des pis-aller. Mais qu'ils aient au moins la décence d'attendre l'expression du suffrage universel avant de faire leur petit marché. Et surtout qu'ils arrêtent de se distribuer des bons points de moralité et de vertu, parce que ça fait à peine un mois que ça dure, mais ça commence à bien faire, vous ne trouvez pas ?       

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